J’ai des frères à l’infini
J’ai des sœurs à l’infini
Et je suis mon père et ma mère
J’ai des arbres des poissons
Des fleurs et des oiseaux
Le baiser le plus rude
Et l’acte déconcerté
L’assassin sans lame
Se perce de lumière
Mais la corrosion n’atteindra jamais
Mon royaume de fer
Où les mains sont tellement sèches
Qu’elles perdent leurs feuilles
Les faïences éclatent de rire dans le stuc
Le ciel de glace
Le soleil multiple qui n’apparaît plus
Frères et sœurs
Mes milliers d’astres durs