Le jour décline d’un rouge sombre aux confins du monde
La forêt s’incline sous l’ombre profonde
Au sol, mon corps allongé s’étonne du calme lourd et se laisse conter les secrets du vent
Lentement, même le temps s’envole
J’abandonne aux soleils glacés les tourments frivoles d’un cœur essoufflé
Au loin résonnent des voix troublées, chargées de pleurs
Il faudrait répondre mais rien n’appelle mon cœur
Ma main caressée de feuilles se fige comme le soir séduit mon visage de ses vapeurs salées
Laissez-moi, m’éteindre là, seul
J’abandonne aux soleils glacés les chagrins futiles d’un cœur essoufflé
Puis les plaintes s’égarent soudain quand le vent s’endort
Le néant s’impose en maître sans effort
Les feuilles semble envolées pourtant plus rien ne souffle ni sur ma peau glacée, ni dans mon corps
Tout s’achève dans un rêve vide
J’abandonne aux soleils glacés le dernier des songes d’un cœur essoufflé